Les travaux du nouveau programme Interreg VI-A Next Italie-Tunisie pour la période de programmation 2021-2027 ont commencé.

La première réunion du Comité de suivi (CS) du programme a eu lieu le 02 mars par vidéoconférence. Le CS est l’organe décisionnel du programme, composé de membres des deux pays participant au programme et de la Commission européenne, et présidé par la Région Sicilienne – Présidence – Département Programmation, en sa qualité d’Autorité de Gestion.

L’ouverture des travaux de cette première réunion a été faite par le Directeur Général du Département Programmation, Vincenzo Falgares, qui a rappelé que « le nouveau programme Interreg Next Italie-Tunisie représente le troisième cycle de programmation, après 2007-2013, 2014-2020, qui renforce la coopération entre la Tunisie et la Sicile, en vue d’assurer la continuité et la capitalisation des résultats et en même temps de faire avancer le défi du développement économique, social et environnemental des deux territoires ».

Avec un budget d’environ 36 millions d’euros, l’objectif principal d’Interreg NEXT Italie Tunisie est de « valoriser le potentiel de croissance inexprimé des territoires, pour poursuivre un rééquilibrage économique, environnemental et social de la zone de coopération, soutenu par une croissance inclusive, le développement durable et la bonne gouvernance».

Les mots clés qui résument le défi de cette programmation, a poursuivi Falgares, sont les suivants : valorisation, rééquilibrage et croissance, les trois dimensions d’une trajectoire de développement durable, qui s’appuie sur les « atouts » des territoires, agit sur les déséquilibres et génère des accélérateurs de développement tridimensionnels (économique, social, environnemental).

L’ordre du jour des travaux du Comité de Suivi, créé pour superviser la mise en œuvre du programme et les progrès réalisés dans la mise en œuvre et la réalisation de ses objectifs, comprenait l’adoption du règlement intérieur, mais aussi la présentation et la discussion des prochaines étapes de la mise en œuvre du programme Interreg VI-A Next Italy Tunisia : approbation des principales caractéristiques, règles et critères d’évaluation du premier avis public ; recrutement du personnel du comité de suivi et de l’antenne ; approbation des critères de sélection pour la mise en place du comité de sélection des projets ; et la description du système de gestion et de contrôle du programme.

En raison d’un élargissement géographique par rapport au programme précédent qui comprend maintenant les 9 provinces siciliennes (y compris la province de Messine) et 16 gouvernorats en Tunisie (y compris le gouvernorat de Médenine) ce cycle de programmation consacre également le passage du programme Italie-Tunisie de l’instrument IEV de politique de voisinage à la coopération territoriale européenne, en l’inscrivant pleinement dans la Politique de cohésion.

Il ne s’agit pas d’un simple changement de nomenclature, mais plutôt d’un changement d’étape dont il faut bien saisir la portée. Devenir INTERREG souligne un élargissement explicite des horizons de la politique de cohésion, où la famille INTERREG a toujours été ancrée, désormais prête à accueillir et à faire partie intégrante des régions riveraines de la Méditerranée, désormais unies dans le défi de réaliser une cohésion économique, sociale et territoriale capable de réduire les disparités et d’orienter les territoires vers un processus de développement durable, au-delà de l’appartenance à l’Union.

LES NOUVEAUX DEFIS DE LA COOPERATION ENTRE LA SICILE ET LA TUNISIE

C’est sur les défis communs auxquels la Sicile et la Tunisie sont confrontées que le programme Interreg Next Italie Tunisie a été structuré.
Les Objectifs du programme 2021-2027 mettent au centre deux éléments de caractérisation, qui ont représenté la loupe dans la construction du parcours programmatique : la nécessité de répondre de manière adéquate aux défis auxquels les territoires sont confrontés avec des faiblesses structurelles et des urgences exceptionnelles (pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine) et un processus de « capitalisation constructive » des expériences des programmes antérieurs en termes de bonnes pratiques à poursuivre, d’attention à renforcer, d’éléments à supprimer.

La sélection de 4 objectifs stratégiques et de 10 objectifs spécifiques et des actions connexes à proposer dans ce nouveau cycle sont le résultat de ce parcours d’analyse et d’évaluation approfondie, qui a vu la contribution de tous les acteurs impliqués et intéressés à la dynamique du programme.

Il s’agit d’interventions qui respectent et approfondissent les thématiques affrontées dans le passé et les défis communs de nos deux Régions : innovation et recherche, soutien aux PME, environnement décliné dans les instances urgentes et émergentes (énergie, changement climatique, eau, protection de l’environnement), traitant spécifiquement des aspects d’inclusion sociale et de lutte contre l’exclusion jusqu’à présent transversale aux actions des programmes passés, Elle est aujourd’hui déclinée dans l’égalité d’accès à la santé et dans la dimension inclusive et durable du binôme tourisme-culture. La bonne gouvernance du programme est en revanche un élément nouveau qui complète et complète les actions du programme avec les stratégies et les actions qui investissent l’espace commun de la Méditerranée et renforce la capacité d’inclure et de gérer les différentes réalités qui opèrent sur les territoires problèmes partagés en proposant des modèles de gouvernance partagée.

Bien que limité par sa dimension financière, qui ne permet pas d’influer sur les faiblesses structurelles des territoires auxquels d’autres programmes sont appelés à agir, le programme Interreg Next Italie Tunisie représente un modèle vertueux pour sa capacité à mettre en place un système d’actions capables d’influencer les facteurs immatériels et relationnels du capital social des territoires (élaboration de stratégies, de modèles, de plans d’action partagés, renforcement des compétences, transfert et adaptation de bonnes pratiques, projets pilotes) et qui peuvent être des précurseurs de trajectoires de développement possibles que d’autres instruments et fonds peuvent valoriser.

C’est notre défi, nous sommes tous impliqués et motivés.

Bon courage!